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Comme me le disait hier mon ami Stéphane, le propre du bon concepteur est de s’effacer derrière les interfaces qu’il conçoit. En concevant des interfaces conviviales, en s’adaptant aux flux de travail des utilisateurs, en cachant la complexité technique sous-jacente au système, bref en répondant aux besoins des utilisateurs et en leur mettant le moins possible de bâtons dans les roues, le concepteur devient invisible.

Pendant le développement d’un projet, beaucoup de clients découvrent la vraie nature de mon travail. À travers certains enjeux dont je dois leur faire part, à travers les questions que je pose pour bien identifier leurs besoins (dont ils prennent alors eux-mêmes conscience), ils se rendent compte qu’un grand nombre de décisions doivent être prises pour mener leur projet à terme et qu’un important travail d’analyse et de création sous-tend l’outil de communication que je leur bâtis. Durant la réalisation, je prends aussi d’innombrables décisions et micro-décisions dont ils n’ont même aucune idée (ce qui est bien normal, on m’engage pour les prendre). Lorsque je leur propose une solution pour répondre à un besoin précis, c’est souvent après un important travail d’analyse, et parfois même après avoir bâti un prototype réel de cette solution afin de la valider.

Toutefois, une fois le projet complété, pour l’utilisateur moyen n’ayant pas été témoin de tout ce processus, il ne reste que des “pages web”, faites par un “technicien” ou un “programmeur”. Exit le formidable logiciel, œuvre intellectuelle collective, qui fait fonctionner tout le bazar. Exit l’architecte, le concepteur, l’artiste, le scientifique qui, par son savoir, son talent et son esprit créatif, a rendu sa réalisation possible!

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